Le sel de nos larmes, Ruta Sepetys, Bee Formentelli, Gallimard Jeunesse, Scripto.
Quatre voix : celles d’Alfred, Joana, Florian et Emilia. Quatre voix pour quatre histoires, qui vont se croiser, s’entrecroiser, se rencontrer. Et le destin de chacun sera lié à celui des autres. Et tous seront sur ce maudit bateau.
Quel livre ! Mais quel livre ! L’alternance des quatre voix crée immédiatement un suspense qui donne envie de sans cesse tourner les pages. Comment en effet abandonner Joana pour passer à un autre personnage sans avoir hâte de revenir à la suite de son récit ? Et il en va de même pour les quatre autres, auquel on ne peut que s’attacher grandement ! Enfin… si l’on excepte Alfred.
Je suis impressionnée par le talent de l’auteur. Elle qui avait déjà tant brillé avec Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre revient ici avec un nouveau roman totalement bouleversant. Et lorsque le lien apparaît entre les deux œuvres, l’émotion grandit alors davantage encore.
Je ne veux rien raconter de l’histoire car elle se dévore quand on ne sait rien de qu’il va advenir. Mais, moi qui ignorais le tragique destin de ce bateau historique sur lequel vont embarquer les personnages (je ne spoile pas, c’est écrit sur la 4e de couverture), j’ai trouvé que ce récit était nécessaire, pour ne pas oublier, pour se souvenir, pour l’Histoire.
Quelle force dans les émotions, le suspense, les personnages ! Vraiment, Ruta Sepetys, quelle brillante auteur !