La bd de Soledad, La compile de l’année

La bd de Soledad, La compile de l’année, Rue de Sèvres.

La bd de Soledad, La compile de l'annéeLes planches publiées dans Elle sont ici réunies pour le plus grand plaisir des lecteurs. Et l’on rit ! Qu’il est savoureux de constater que tout le monde pleure quand l’ado quitte le berceau, qu’essayer un maillot en cabine est une calamité ou que partir en séminaire avec la boite promet des souvenirs aussi mémorables que douteux. Bref, l’on déguste l’humour de Sodebad à chaque planche !

30 jours pour devenir madame Connasse

30 jours pour devenir madame Connasse, Les éditions de l’Opportun.

30 jours pour devenir madame ConnasseVous vous demandez si ce livre est aussi peu utile qu’il n’y paraît ? Absolument. Et même plus. Et c’est pour ça qu’il est parfait. Car on découvre des tonnes d’anecdotes totalement saugrenues que l’on a immédiatement envie de répéter au voisin. Car les conseils sont jouissifs et drôles à souhait. Car ça fait du bien d’inspirer de la futilité et d’expirer de la critique gratuite. Voilà donc de parfaits conseils pour être connasse mais pas conne, et surtout pas dinde, pour boire des mojitos, briller en toute circonstance et s’en foutre totalement de l’avis des autres.

Notre maison brûle

Notre maison brûle, Jeanette Winter, Emilie Nief, Gallimard Jeunesse.

Notre maison brûleParce qu’il est nécessaire que chaque enfant connaisse Greta. Parce que notre maison brûle. Parce que le message est vital.
L’album est parfaitement bien conçu pour les plus jeunes et le message fort accessible. Grâce aux grandes illustrations, le choc visuel impacte et les mots frappent. La brièveté des phrases ajoute aussi à l’uppercut.
Voilà donc un album à mettre entre toutes les jeunes mains.

Le Diable aux trois cheveux d’or

Le Diable aux trois cheveux d’or, Cécile Chicault, Grimm, Delcourt jeunesse.

Le Diable aux trois cheveux d'orLe roi veut éviter une prédiction mais ses actes la déclenche : un pauvre se retrouve marié à sa fille. Pour pouvoir sauver sa peau, ce pauvre jeune homme devra ensuite réussir une terrible épreuve.
Ce conte classique est ici habilement mis en image. On savoure la production impossible à éviter, on frémit pour le protagoniste tout en ayant hâte de lire comment il va réussir, sans doute aucun, à remplir ses défis. La structure en trois temps est savoureuse et toute la magie des contes d’antan continue de charmer. Voilà donc une excellente adaptation.

Les petites filles top-modèles

Les petites filles top-modèles, Clémentine Beauvais, Vivilablonde, Talents Hauts.

les petites filles top modèlesDiane est top-modèle. Le matin, c’est école, et l’après-midi, c’est shooting, flash flash flash. La routine. Et des tonnes de billets sur son compte en banque pour plus tard. Mais un jour, un bouton pointe le bout… enfin pointe sur le nez de Diane. Et, visiblement, ce petit bouton de rien de tout est capable de déclencher un tsunami.
La vie de top-modèle fait rêver ? Point tant que cela lorsque l’on voit les privations alimentaires, les heures de préparation, les photos à la chaine et la considération médiocre qu’ont les adultes pour les mini mannequins remplaçables et interchangeables. Au fil des pages, Diane va commencer à s’interroger et à se poser de vraies questions. Loin d’être clichées, ses réflexions sont très réalistes : est-ce vraiment si grave de faire des photos si en échange on touche un gros paquet d’argent ? Car tout de même, se voir en photo partout, c’est appréciable. Le jeune lecteur est alors véritablement confronté à ses pensées et on n’est pas dans la leçon de morale trop évidente et facile. En plus, le ton est très humoristique et l’écriture fort talentueuse (bien sûr, on ne pouvait en douter avec cette autrice de talent). Voilà donc un texte fort réussi et plaisant à lire, à conseiller et offrir largement !

Romance

Romance, Arnaud Cathrine, Robert Laffont, R.

romanceAimer, lorsqu’on est adolescent, quel orage d’émotions. On cherche le premier amour, on se trompe, on trouve, on aime éperdument, on perd pied, on souffre, on se déchire. Et, lorsqu’on est un garçon et que l’on aime un garçon, il faut batailler pour que les autres cessent de voir cet amour comme une différence ou une exception.
Arnaud Cathrine trouve en permanence les mots justes. Ceux qui décrivent l’adolescence et toute sa fraicheur, ceux qui déclenchent les émotions les plus intenses, ceux qui traduisent les déchirements profonds. On traverse cette expérience amoureuse avec le protagoniste en la vivant réellement, pleinement. Quel voyage !

 

Grupp

Grupp, Yves Grevet, Syros.

GruppVoilà un sujet de dystopie classique : il existe une invention qui permet de surveiller la santé de la population. Mais, bien sûr, les contrôles de surveillance nuisent à la liberté et aux choix de vie.
Ici, on a deux frères : l’un qui lutte pour vivre librement et l’autre, le narrateur, qui peine à comprendre pourquoi ne pas préférer la sécurité.
Ce point de vue est plus audacieux que si cela avait été l’inverse car il permet d’interroger le lecteur et de l’inciter à débattre. Malheureusement, le rythme n’est pas soutenu. Les scènes tirent en longueur, le pavé peine à être justifié et l’ennui survient. C’est dommage car l’écriture reste agréable et le sujet intéressant. Il manque juste de bonnes grosses coupes.

Virus, tome 2, Ségrégation

Virus, tome 2, Ségrégation, Ricard, Rica, Delcourt.

Virus, tome 2, SégrégationUn virus sur un bateau ? Des gens confinés ? Une épidémie incroyable et des secrets politiques ? Non, point de covid, il s’agit bien d’une fiction. Mais, nécessairement, la lecture prend une autre dimension.
Il est toutefois regrettable qu’avec un sujet si prometteur le contenu soit décevant. On assiste en effet à nombre de batailles, on multiplie les personnages mais ils en deviennent trop nombreux et le cœur du problème n’est que peu abordé. Dommage.

Seuls, tome 12, Les révoltés de Néosalem

Seuls, tome 12, Les révoltés de Néosalem, Gazzotti, Vehlmann, Dupuis.

Seuls, tome 12, Les révoltés de NéosalemOn ne va pas se mentir : les péripéties de la bande dessinée sont de plus en plus tirées par les cheveux. Mais, finalement, c’est ce qui fait son charme depuis déjà plusieurs tomes. Alors oui, il faut avoir bien en tête chaque mini détail pour se souvenir de tout. Car entre le garçon de la montagne, le bras coupé, la fille coccinelle… mieux vaut réviser avant d’entamer la lecture de ce tome. Une fois le début passé, la scène centrale prend un peu trop de place et l’action donne certes du rythme mais restreint l’intérêt de lecture, c’est dommage. Toutefois, bien sûr, on continuera de suivre cette bande dessinée, même si l’idée d’avoir enfin une explication à tout semble de plus en plus ubuesque.

Gamine et son roi

Gamine et son roi, Séverine Vidal, Claire Le Meil, Sarbacane.

Gamine et son roiLe roi fait tout pour sa petite princesse : il lui apporte à manger, anticipe ses désirs, la protège de tous les dangers. Et la vraie vie alors ?
Cet album touchera chaque lecteur qui retrouvera son parent protecteur et… chaque parent qui se reconnaitra forcément dans cette histoire pointant du doigt la surprotection que chacun peut naturellement mettre en place pour son enfant. Drôle et touchante, l’histoire livre un message limpide : profiter de la vraie vie, c’est bien, aussi !