Bonnes fêtes de fin d’année

Le blog va prendre quelques jours de vacances ! Comme je ne vais pas vous laisser sans ne rien lire, voici une petite photo de « quelques » histoires de Noël. (Je suis gentille, je n’ai ajouté ni les recueils de contes ni les magazines.) Ensuite, on pourra (enfin) arrêter de lire des histoires de Noël… jusqu’à l’année prochaine !

Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année. Profitez bien des bulles et retrouvez-moi ici dès la rentrée !

A très vite !

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L’arbre et le fruit

L’arbre et le fruit, Jean-François Chabas, Gallimard jeunesse, Scripto.

L'arbre et le fruitComment une femme peut-elle se laisser ainsi malmener par un homme qui semble avoir tout pouvoir ? Toute emprise ? Comment vivre tout cela lorsque l’on n’est qu’une enfant ? Comment la violence ravage-t-elle des vies ?
Au sein de ses pages, ce roman frappe comme un coup de poing. On a devant nous, non pas une femme faible, mais une dame intelligente, qui a fait des hautes études, qui réfléchit et porte sur le monde un regard construit. Alors, comment ? Comment est-ce possible ? Jean-François Chabas pose des questions fortes et ne transforme pas ses réponses. On a ici de la dureté, du choc. Et ce n’est pas fini. Car le temps passe, curieusement lentement et fatalement rapidement. Vient alors la question du dénouement : on ne peut supprimer tout espoir en jeunesse, on a donc une fin en demi-teinte, une double conclusion. Et quelle réflexion, ensuite, pour le lecteur, qui se sent encore bouleversé des pages qui viennent d’être lues.
Un grand bravo à l’auteur qui a su mener avec brio ce roman sur cette thématique forte et importante. Voici un ouvrage à conseiller massivement.

Sam et le(s) garçon(s)

Sam et le(s) garçon(s), L. Philips, Jean-Yves Cotté, Castelmore,

sam-et-le-s--garcon-s--930815-264-432Sam aimerait juste trouver un mec bien. Ce n’est pourtant pas si compliqué non ? Un garçon sexy, sympa, beau et, bien sûr, amoureux de lui. Bref, un amoureux parfait.
Dans ce roman pour ados, j’ai trouvé très réussis les échanges entre les personnages. On a un soupçon d’humour, des situations bien narrées et une galerie de personnages assez originale (bien que par moments assez convenue). Malheureusement, un point m’a gênée. Impossible de m’identifier. Non pas car le héros est gay (les choix narratifs son justement très bons) mais car ce garçon qui papillonne m’agace ! D’accord, il y a plein de gens qui hésitent ainsi, qui jouent sur plusieurs tableaux, qui gardent des cartes à abattre. Mais, ici, on a souvent envie de lui dire qu’il agit comme un véritable… c*****d. Excepté ce point de vue de lecteur, très personnel finalement, ce roman possède les qualités de son genre et mérite donc d’être conseillé aux lecteurs ados passionnés d’amouuuur.

Cher monde

Cher monde, Toby Little, Benjamin Kuntzer, Pygmalion.

Cher-monde-740x1024Voilà un petit garçon qui s’est lancé dans un projet fou : écrire à une personne dans chaque pays du monde !
Ah !, que serait l’enfance sans une ambition infinie et la folie des projets ? Bien sûr, immédiatement, on adhère naturellement au projet de Toby, on a hâte de lire sa réussite, on est ébahi devant cette si grande réussite pour une si petite personne. Alors on lit, on dévore, on apprend sur les pays, on découvre la gentillesse de personnes qui prennent un temps jamais compté pour répondre avec de menus détails sur leur vie et leur pays. On admire, on est baba.
Au milieu du livre, merveille !, on trouve les vraies lettres. Et là, on a un regret : que le livre ne soit pas uniquement composé de la sorte. Alors oui, financièrement, ce serait compliqué. Oui, il a fallu faire des choix. Mais qu’elle est belle la photo pour l’anniversaire de Toby prise en antarctique !
Voilà une très belle expérience. A défaut de l’égaler, on peut au moins la lire : c’est déjà une chance.
Hé, psst, écrivez ensuite à Toby pour le féliciter.

Seule à la récré

Seule à la récré, Ana, Bloz, Bamboo édition.

seule à la récréEmma est victime de harcèlement. Chaque jour, à l’école, Clarisse lui fait vivre un enfer. Coups dans les couloir, plateau renversé à la cantine, bousculades, vêtements piétinés… c’est la même rengaine au quotidien. Et, surtout, chut, Emma ne doit rien dire, Clarisse s’en assure. Pourtant, Emma ose enfin parler à ses parents. Commence alors un véritable parcours du combattant pour les parents qui doivent aider leur fille à trouver une issue.
Dans cette bande dessinée, on ressent bien toute la douleur de la jeune Emma. Les situations sont réalistes et le sentiment d’être pris au piège est bien retranscrit. Aussi, l’auteur a su ajouter un brin d’humour aux situations, afin de faire sourire, sans toutefois ne jamais dédramatiser. Le dénouement, finalement assez réaliste, laisse toutefois une maigre place aux solutions qui peuvent exister. En effet, on a ici une représentation de l’éducation nationale bien caricaturale. Heureusement, même si les obstacles peuvent exister, gageons que la réalité est moins noire. En tout cas, cette bande dessinée permet de bien décrire une situation bien trop répandue et problématique. Même s’il est un peu dommage que la fin et les pages supplémentaires offrent peu de solutions de remédiation, sa lecture en est toutefois vivement conseillée. A faire suivre d’une grande discussion, bien entendu.

Comme des copines, Tome 1, Béa mène la danse

Comme des copines, Tome 1, Béa mène la danse, Jenny McLachlan, Camille Bocquillon, La Martinière jeunesse.

Comme des copines, Tome 1, Béa mène la danseUne émission de danse au sein d’un lycée. Des amitiés et des rivalités. Un peu d’histoires de cœur.
Bref, on est au royaume des ados clichées. Certes, la couverture le prédisait. Mais j’espérais un brin d’originalité ou de style au niveau de l’écriture. Manque de chance, l’auteur a une langue très orale, trop orale ! Les dialogues sont trop présents, trop longuets. Les phrases ont été écrites en un seul jet et avec un cerveau en automate.
Bref, on est en plein dans la (mauvaise) chicklit qui ne fait pas décoller le genre et lui fait même du mal.
Sans plus attendre, seule conclusion : oublions.

Les puissants, Tome 1, Les esclaves

Les puissants, Tome 1, Les esclaves, Vic James, Julie Lopez, Nathan.

Les puissants, Tome 1, Les esclavesIl y a ceux qui ont le Don. Et il y a les autres. Et parmi ces pauvres gens sans pouvoir, la famille de Luke. Comme tous ceux de leur rang, ils doivent 10 années de leur vie en tant qu’esclaves. Ensuite, ils seront libres. Et les 10 années commencent… maintenant ! Mais tandis que la famille de Luke est heureusement affectée dans une riche famille, le jeune garçon est soudainement embarqué dans le pire endroit de travail pour esclaves.
Dans ce roman, on retrouve bien sûr quelques clichés et éléments convenus : une rébellion attendue, des retournements que l’on peut anticiper si l’on connaît les codes du genre et des personnages un brin caricaturaux. Mais l’auteur use aussi d’originalité et l’écriture soignée enveloppe le tout d’un charme qui crée l’addiction du lecteur. Finalement, on est pris dans l’action, on a envie de savoir ce qu’il adviendra à chaque fin de chapitre et chaque changement de focalisation et on prend plaisir à lire les rebondissements. Ce premier tome est donc, pour les amateurs du genre, une bonne réussite. A suivre.

The last contract

The last contract, Ed Brisson, Lisandro Estherren, Niko Guardia, Boom studio, Ankama.

The last contractUn ancien tueur qui doit reprendre du service une dernière fois.
L’histoire est archi vue et revue… Et ça marche ! Car dans ces histoires, tout est question de construction, de puzzle, d’intensité d’actions et de suspense. Et dans cette bande dessinée en one shot tout est parfaitement bien pensé pour captiver le lecteur de la première à la dernière page. L’intensité est présente tout au long de la lecture, les personnages sont évidemment clichés et c’est pour cette raison qu’on les aime, les retournements sont attendus mais sont savoureux. Bref, le trash est pile poil comme il faut et l’album est un sans-faute. A offrir d’urgence aux amateurs du genre qui aimeront le respect du code. Car, évidemment, il faut aimer. Cela tombe bien, c’est mon cas.
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Dans un silence

Dans un silence, Abbi Glines, Hugo Roman, New Way.

dans un silenceOk, il faut l’avouer, le roman a l’air totalement bidon. La couverture est cucul à souhait, le titre aussi, et l’on ne peut que douter en voyant la collection. Pourtant, le résumé a de quoi intriguer : une ado qui refuse de parler car elle a vu son père tuer sa mère, un ado perturbé par son père atteint du cancer. Bref, on est loin de la couverture. Et… eh bien j’avais tort. Il fallait croire la couverture évidemment. On a ici un roman d’une grande platitude, dont le seul but est la relation entre les deux personnages. Tout se floute dès le début quand les personnages se trouvent irrésistiblement beaux, les muscles étant saillants blablabla… ça y est, on est dans la spirale de l’ennui du roman à l’eau de rose de base. On a ensuite des pages et des pages de… rien. Car l’auteur n’a rien à raconter. Du coup, on ferme le roman évidemment, et on le repose là où il était pour l’y laisser pour, environ, l’éternité.

Le Lac des cygnes

Le Lac des cygnes, Tchaïkovski, Pierre Coran, Olivier Desvaux, Nathalie Dessay, Didier Jeunesse, un livre un cd.

Le Lac des cygnesDans cette édition du Lac des cygnes, le regard est immédiatement happé par les magnifiques peintures d’Olivier Desvaux. S’inspirant des réelles attitudes des danseurs de l’opéra lors des représentations, le peintre nous fait voyager : on perçoit à travers les images toute l’intensité des scènes, on ressent le dynamisme de l’action, on vibre d’émotion à chaque coup de pinceau. Alors que dire lorsque le cd se joint à la lecture et que les notes de musique emplissent nos oreilles ? Tous les sens sont alors comblés et la voix de Nathalie Dessay entre en parfaite harmonie avec l’ensemble de l’œuvre afin d’offrir une lecture au ton juste et au débit bien pensé.
L’album prend son temps, et c’est bien appréciable. Il ne peut en être autrement pour ces albums qui sont autant œuvre visuelle que sonore et qui forment un tout unique et totalement abouti.
Vous l’avez compris, cette œuvre est exceptionnelle et devrait intégrer chaque bibliothèque. Que dire de plus : filez en librairie !