Lena Rêve d’étoile, tome 1, Les voyageurs du temps

Lena Rêve d’étoile, tome 1, Les voyageurs du temps, Gaudin, Cacciatore, Priori, Soleil, Opéra national de Paris.

Voilà encore une version pour la même histoire que la série télévisée : Léna provient du passé et se retrouve à danser à l’Opéra. Contrairement aux novélisations ratées, on a ici une œuvre plus aboutie : la construction respecte l’histoire mais n’est pas un exact copié-collé de la série et les dessins sont classiques mais satisfaisants. Et, contrairement à la série où on ne peut voir l’actrice en entier puisqu’elle ne sait pas danser, on peut ici se délecter des jolies postures. Au final, entre la série sans danseuse et l’adaptation romancée mal écrite, la version en bande dessinée est curieusement la plus réussie.

Je m’appelle Maryam

Je m’appelle Maryam, Maryam Madjidi, Claude K. Dubois, L’école des loisirs, Mouche.

Maryam a dû quitter son pays. Elle y a laissé des jouets, ses plats, son bonheur. Arrivée chez nous, elle ne comprend rien à la purée de carottes et aux mots prononcés.
Que cette histoire est touchante ! Si tristement réaliste, si magnifiquement belle, si bouleversante et intense. L’autrice a trouvé les mots justes, les dessins qui les accompagnent sont d’une extrême douceur et l’ensemble forme un ouvrage magnifique et nécessaire. Voilà un texte fort, à diffuser le plus largement possible.

True stories

True stories, Derf Backderf, Philippe Touboul, çà et là.

Avant d’écrire l’excellent Mon ami Dahmer, Derf Backderf produisait des gags inspirés de ces observations du quotidien. Et il est certain qu’il y a de quoi ressortir de cette lecture en étant chamboulé. Car pendant la lecture, on rit, parfois un peu, souvent beaucoup. Et on est choqués. Intensément. Aucune envie ensuite de laisser une chance aux Américains, les scènes sont trop réalistement terribles. Et vous verrez en lisant qu’il y a bien pire que la couverture où la grosse dame prend sa voiture pour promener son chien. Oh oui, bien pire. Voilà un recueil drôle et fort intéressant. De quoi voir autrement le talent de l’auteur.

Origines

Origines, Franck Thilliez, 12-21.

Passage à l’an 2000 : soudain, tous les bébés meurent. Et les vieux vont mieux. Que se passe-t-il ?
Tout le talent de Thilliez est ici réuni en 23 pages pour livrer une nouvelle pleine de suspense qui scotche le lecteur. On assiste, on dévore, on adore. Le concept est simple mais le récit bien mené et efficace : voici une courte lecture bien distrayante.

Comment j’ai tué mon père… sans le faire exprès

Comment j’ai tué mon père… sans le faire exprès, Kevin Brooks, Laurence Kiefé, Milan, Macadam.

Dans un mauvais geste, bam, le corps tombe. Votre père est mort. Pas jojo n’est-ce pas ? Alors que faire ? Car peut-on vraiment croire à un accident ? Et puis si on attend trop, c’est foutu non ?
Voilà les nouveaux problèmes auxquels est soudainement confronté Martyn. Et avec ce pitch plutôt sympathique et attrayant, le lecteur ne peut qu’adhérer immédiatement. On se projette, on veut savoir, on envisage les scénarii. Et on rit, on savoure l’improbable, tout en étant interloqué des véritables problèmes de fond dont il est question dans le roman. Voilà une histoire bien menée du début à la fin, qui déclenche une lecture addictive. A conseiller vivement donc !

Studio danse, tome 11

Studio danse, tome 11, Crip, Beka, Bamboo éditions.

Le tome 11 est enfin disponible ! Ce qui déclencha une grande joie chez la petite Mirabilia de la maison.
Ici encore, sont réunies les héroïnes favorites, la mise en valeur de la danse classique, un thème original pour ce volume (ici le flamenco) et les gags sur les garçons, la danse, l’amitié… le ton est toujours égal et c’est avec un grand plaisir que l’on retrouve la même qualité au fil des volumes. Bien sûr, c’est toujours un peu cliché et girly mais ça reste le principe de la série.

Quelqu’un m’attend derrière la neige

Quelqu’un m’attend derrière la neige, Timothée de Fombelle, Thomas Campi, Gallimard jeunesse.

C’est une histoire contée. Un croisement de destin, une rencontre et des émotions.
Voilà toute la poésie de Timothée de Fombelle proposée dans un merveilleux format carré, enrichi de sublimes illustrations, qui laisse la place à l’onirisme et à la beauté. Comme tout conte de Noël, il saupoudre une dose de bonheur et surtout beaucoup d’émotions.
Le changement de focalisation et les choix d’écriture réserveront ce texte aux plus experts, qui se délecteront ainsi du talent de l’auteur.

Peau d’Âne

Peau d’Âne, Cécile Roumiguière, Alessandra Maria, Albin Michel.

Ah Peau d’Âne ! Quel cruel destin s’annonce lorsque son père veut la prendre pour épouse. Mais la jeune fille va ruser et, heureusement, va connaître le véritable amour.
Quelle sublime écriture ! On retrouve ici tous les éléments adorés des différentes versions, on y découvre des subtilités et on se laisser bercer par le conte. Et que de belles illustrations ! J’ai su résister à l’envie de feuilleter l’ouvrage afin d’avoir la surprise à chaque tourne de page. Et quelle(s) surprise(s) ! Que de beautés dans les détails ! J’ai trouvé très intéressant de voir les étapes de création en fin d’ouvrage et j’aurais aimé en savoir davantage. Aussi, on a très envie de questionner l’autrice pour connaître les raisons de ses choix parmi les possibilités des versions et le travail sur la mise en page en général. Voilà assurément un album d’une rare beauté, un merveilleux classique qui se devrait d’être dans chaque bibliothèque de salon.

L’encyclo de la danse

L’encyclo de la danse, Claudine Colozzi, Catel Muller, Gründ, L’encyclo des filles.

Dans cette encyclopédie, sont réunies 170 entrées qui vont, de A à Z, présenter la danse du bout de la pointe au sommet de la tête. La danse, quelle danse ? Si le titre reste flou, l’illustration et le contenu montrent la dominance du classique. Le ou la passionné.e trouvera alors toutes les informations utiles, des anecdotes passionnantes et des conseils pratiques. Si on apprécie l’écriture inclusive qui laisse la place aux garçons, on ne peut que regretter le nom de la collection. Si le lecteur passe outre ce faux-pas, il se réjouira en revanche de chaque encart d’information qui, bien que présentant quelques rares redondances, est fort à-propos et bien documenté. Voilà le cadeau idéal pour tout amateur de danse donc !

L’apprenti épouvanteur, tome 1

L’apprenti épouvanteur, tome 1, Joseph Delaney, Marie-Hélène Delval, Bayard jeunesse.

Un apprenti épouvanteur va suivre l’apprentissage pour devenir à son tour expert en êtres étranges.
Cela faisait une éternité (depuis sa parution il y a plus de 10 ans) que je devais lire ce premier tome qui a donné naissance à toute une suite de suite de suite. Eh bien… c’était fort décevant. Est-ce parce que le genre a été vu et revu depuis ? Ou parce que l’écriture traine trop en longueur ? Toujours est-il que le contenu est empli de clichés et que le suspense peine à prendre le dessus. L’ouvrage tombe alors des mains devant la prévision des événements. Mais puisque la série connaît grand succès, il semblerait qu’il faille être un très jeune et naïf lecteur, découvrant le genre, pour accéder au plaisir.