Le rêve de Sam, Florence Cadier, Gallimard Jeunesse, Pôle fiction.
Sam est noir et, manque de chance, on est dans le sud des États-Unis dans les années 50. À cette époque et à cet endroit, la peau noire fait différence, la peau noire signe l’injustice, la peau noire veut dire que la vie n’est pas facile. Sam, et tant d’autres, se battent alors pour leurs droits.
Dans cette œuvre mi-fictionnelle mi-récit historique, on croise Rosa Parks et Martin Luther King. Sur fond de fresque historique, on suit un des possibles d’un personnage ayant pu exister, ayant dû exister. Forcément, la narration bouleverse, interroge, fait crier au scandale. On peut toutefois regretter que le fond historique soit par moment un peu trop narré comme factuel. Non pas qu’il eût fallu ajouter un faux pathos larmoyant, mais la personnalité des personnages s’effiloche par moment. Ceci mis à part, la lecture de ce roman est nécessaire, pour mieux connaître cette époque, ou pour découvrir une page d’Histoire, à ne pas oublier.