Les roches rouges

Les roches rouges, Olivier Adam, Robert Laffont, R.

Les roches rougesDans ce récit se rencontrent des individus. Des vies commencent, s’entrelacent. Des sentiments naissent. Des déchirements aussi.
Ce roman envoûte rapidement et l’ensemble fonctionne plutôt bien. Les bribes de récit donnent envie de connaitre le destin de chacun et on apprécie de participer durant un temps à un morceau de ces périples individuels.
On peut toutefois noter quelques longueurs bien que l’ensemble soit agréable.

Positive

Positive, Camryn Garrett, Robert Laffont, R.

PositiveSurvivre au lycée n’est jamais évident. Encore moins lorsque l’on a le VIH.
Créer une héroïne noire, adoptée par un couple homo, séropositive et bisexuelle… cela peut sembler beaucoup. Et, étonnamment, cela fonctionne. Les luttes sont multiples mais le traitement est habile et surtout intensément réaliste. Par conséquent, le lecteur est entièrement happé par le récit, il en apprend beaucoup sur le VIH aujourd’hui et le roman se dévore. Un très bon titre donc.

Romance

Romance, Arnaud Cathrine, Robert Laffont, R.

romanceAimer, lorsqu’on est adolescent, quel orage d’émotions. On cherche le premier amour, on se trompe, on trouve, on aime éperdument, on perd pied, on souffre, on se déchire. Et, lorsqu’on est un garçon et que l’on aime un garçon, il faut batailler pour que les autres cessent de voir cet amour comme une différence ou une exception.
Arnaud Cathrine trouve en permanence les mots justes. Ceux qui décrivent l’adolescence et toute sa fraicheur, ceux qui déclenchent les émotions les plus intenses, ceux qui traduisent les déchirements profonds. On traverse cette expérience amoureuse avec le protagoniste en la vivant réellement, pleinement. Quel voyage !

 

Eliza et ses monstres

Eliza et ses monstres, Francesca Zappia, Robert Laffont, R.

Eliza et ses monstresL’ado qui dessine et se sent un peu à l’écart du teenager caricatural, voilà qui peut donner envie de découvrir une histoire.
Manque de chance, plouf, on tombe à côté de toute originalité. Car, derrière de fausses qualités artistiques, l’héroïne dépeinte est en réalité tout aussi cruche que ses semblables des autres romans girly cucul.
Bref, pour les amateurs de rorose fleur bleue, c’est parfait.

Soleil glacé

Soleil glacé, Séverine Vidal, Robert Laffont, R.

Soleil glacéLuce apprend que son père est mort. Et, en plus, elle découvre que son paternel avait une autre famille. Cela fait beaucoup.
Séverine Vidal sait narrer des histoires. Elle sait créer des personnages intensément réalistes, des intrigues au top et des évolutions inattendues. Rien n’est ni rose ni noir, on évolue parmi les émotions sans savoir conclure. Car, bien souvent, l’ensemble est complexe et on ne sait pas comment savoir qui a raison ou tort. Et c’est bien ça, la réalité.

Dry

Dry, Neal et Jarrod Shusterman, Cécile Ardilly, Robert Laffont, R.

DryUne sécheresse intense : voilà le topo de cette dystopie.
Ayant apprécié le premier tome de La faucheuse, j’étais attirée par la plume de l’auteur dans cette nouvelle histoire. Malheureusement, point de nouveauté ni d’originalité. Les personnages ont soif… Bon. Se passent ensuite les événements prévisibles lors d’une telle situation. Du coup, on s’ennuie. Et le dénouement ne vient pas surprendre, il poursuit la lignée de ce qui est convenu. Dommage d’utiliser la banalité lorsque l’on sait narrer.

Charisma

Charisma, Jeanne Ryan, Anaïs Goacolou, Robert Laffont, R.

Charisma, Jeanne Ryan, Anaïs Goacolou, Robert Laffont, RUne seule injection et toute la timidité est envolée. Une jolie promesse, non ? Voilà une annonce qui cachera bien sûr une sombre réalité une fois la dose injectée.
Ce roman a un sujet classique mais le procédé fonctionne habituellement : on a une prise de risque et un danger, donc un début qui promet aventures et rebondissements. On imagine une intrigue en puzzle et un dénouement coup de théâtre. Eh bien c’est raté. Car entre l’annonce du topo et le dénouement qui résout tout de manière archi attendue, on n’a… rien. Le néant. Des pages de vide. On peut saluer le talent de savoir remplir autant de pages avec si peu de contenu, chapeau. Du coup, bien sûr, l’ouvrage est une déception.

Cogito

Cogito, Victor Dixen, Robert Laffont, R.

CogitoRoxane a de mauvais résultats. Par chance, la voilà sélectionnée pour optimiser son cerveau.
J’attendais grandement ce roman puisque l’auteur est celui de la série Phobos, dont chaque tome a été très maîtrisé. Alors même si le sujet me semblait classique en dystopie, j’avais hâte de voir le traitement dans ce roman. Malheureusement, je fus déçue.
D’abord, une grande partie du roman manque de suspense. On est dans la découverte du concept mais rien ne permet de tenir en haleine le lecteur. On attend, simplement. On assiste. Alors oui, l’auteur est fort documenté sur le sujet. Et on a un balayage de comptoir des théories philosophiques. Bon. L’ado qui méconnaît le sujet sera peut-être interpellé.
Ensuite, on a une longue succession de scènes d’actions convenues et sans grandes surprises.
Enfin, un dénouement vraiment, mais alors vraiment, archi cliché pour le sujet. Pour un auteur qui a tant su innover, c’est décevant. D’autant qu’entre le contenu théorique et le talent d’écriture, on pouvait offrir un bon roman à lire. Dommage.

We are young

We are young, Cat Clarke, Fabienne Vidallet, Robert Laffont, R.

We are young, Cat Clarke, Fabienne Vidallet, Robert Laffont, RIls étaient quatre dans la voiture, trois sont décédés.
Bon… j’ai encore une fois deviné le retournement de l’histoire dès les premières pages. Mais il n’empêche que j’adhère toujours autant à l’écriture addictive de l’autrice, qui sait trouver les mots pour tenir en haleine son lecteur tout en peignant avec une grande justesse les sentiments adolescents. Du coup, les pages se tournent, on dévore et, en théorie, on est supposé être surpris par la fin. Mais même en devinant, la lecture reste plaisante.

Tu ne m’as laissé que notre histoire

Tu ne m’as laissé que notre histoire, Adam Silvera, Constance de Mascureau, Robert Laffont, R.

Tu ne m'as laissé que notre histoireThéo est mort. Pour Griffin, perdre son premier amour est impensable.
La couverture annonce que l’on va pleurer. Eh bien… oui. La scène de l’enterrement est totalement insoutenable et de nombreuses pages font perdre une vision nette. L’émotion submerge et il est indéniable qu’Adam Silvera sait trouver les mots pour parler d’amour, d’amitié, de chagrin. Bien que différent du premier titre, mais tout aussi excellent, ce roman se dévore et laisse une trace durable dans les esprits.