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A très vite !
Mirabilia
Carbone & Silicium, Mathieu Bablet, Ankama éditions.
Des robots aux intelligences artificielles, le concept est connu non ? Justement, l’auteur pose d’emblée les clichés attendus. Ensuite, le traitement aborde bien sûr les thématiques habituelles mais les réflexions sur la cohabitation et le développement de l’esprit sont plus poussés. Aussi, l’auteur a choisi de narrer un récit qui s’étend sur une très longue période, de quoi donner du corps au texte et beaucoup de matières pour réfléchir. Voilà donc une dystopie robotique qui se démarque et mérite lecture.
Elles, Sophie Rigal-Goulard, Rageot.
Marina tente de survivre avec ou plutôt pour son frère. Mais survivre n’est pas vivre, n’est-ce pas ?
Il est certain que l’on peut toujours, sans ne jamais douter, se plonger sans un Sophie Rigal-Goulard les yeux fermés. (Mieux vaut toutefois les ouvrir pour lire.) Car cette autrice est absolument géniale. Que ce soit pour nous faire rire avec ses séries hilarantes ou pour nous émouvoir avec ce roman percutant, le talent est toujours au rendez-vous. Ici, on est embarqués dans ces histoires de vies et la boule qui se niche dans la gorge du lecteur reste présente tout au long de la lecture. On est pris par le tourbillon des difficultés de la vie des personnages, on aimerait aider, on est bercés par la force et la douceur des mots et on en ressort merveilleusement chamboulé. Quelle autrice, vraiment !
Akita et ses grizzlys, Caroline Solé, Gaya Wisniewski, L’école des loisirs, Mouche.
Akita fait parfois des grizzlys, de grosses colères qui viennent tout casser. Alors pour tenter de la calmer, la petite fille va voir la glooglooka.
Ce court roman riche en poésie met bien en scène la colère des enfants grâce à des métaphores subtiles. On est emportés par ce récit comme dans tout joli conte et la morale passe tout en douceur. Voilà une jolie histoire à déguster quand il fait bien froid.
Un garçon c’est presque rien, Lisa Balavoine, Rageot.
Au cœur de l’adolescence, dans le cœur des adolescents, des drames naissent.
Dans ce roman en vers libres, la prose emmène le lecteur vivre pleinement les émotions ressenties par le personnage. On est bousculés par les mots, les structures, les faits narrés. Les jeux littéraires sont nombreux et pertinents et le roman gagne en sincérité au fil des pages. Les messages sont limpides et incitent vivement à s’interroger. Voilà un texte qui frappe en douceur et atteint droit sa cible.
Dans les vestiaires, Timothé Le Boucher, La boite à bulles.
Dans cette bande dessinée, l’auteur aborde un sujet intime, celui du harcèlement. Un lieu-clos, une bande des garçons, des rivalités et de mauvais jeux.
Le lecteur assiste, impuissant, affolé, effrayé, aux souffrances imposées et aux jeux de rôles forcés. Les « blagues » de mauvais goût laissent un goût terriblement amer et le message est limpide.
Voilà une bande dessinée puissante et subtile.
RIP, tome 3, Ahmed, Au bon endroit au mauvais moment, Gaet’s, Monier, petit à petit.
Alors, qui est Ahmed et quelle est son histoire avant de se retrouver mort sur le plancher ?
Que cette série est excellente ! De tome en tome, le puzzle s’amplifie et à chaque pièce posée on découvre un nouveau labyrinthe. Le personnage d’Ahmed est riche, bien caractérisé, attachant et son récit est palpitant. On dévore, on est happé… et on veut le tome suivant ! Comme toujours, le trash est bien au rendez-vous et les détails macabres sauront charmer les lecteurs amateurs. Encore une fois : bra-vo !
Après le monde, Timothée Leman, Sarbacane.
Les gens disparaissent. Seuls eux sont restés. Pourquoi ? Que faire ?
Le principe a été abordé dans de nombreuses œuvres de fiction et le concept fonctionne en général plutôt bien. Ici, l’originalité de l’œuvre se fait principalement par l’incroyable graphisme qui rend les dessins absolument sublimes et envoûtants. On admire, on est happé et on dévore. Ensuite, bien que l’histoire soit convenue, il est appréciable qu’elle ne tire pas en longueur et que l’auteur ait choisi une issue sans jouer la facilité du flottement par absence de réponse. C’est donc un sans faute pour cette magnifique bande dessinée post apocalyptique.
Les Bons Gros Bâtards de la littérature, Aurélien Fernandez, Popésie, éditions lapin.
Prêts à désacraliser les grands noms ? A découvrir un monde de sexe, de drogues, d’insultes et de crimes ? Plongez donc dans cette bande dessinée révélant tous les secrets des vies intimes et privées des auteurs et autrices qui ont marqué l’histoire littéraire par leurs œuvres et heureusement pas par leurs comportements. Sans ne rien révéler, sachez que l’on se régale, que l’on est choqué, outré et que le plaisir est omniprésent du début à la fin.
Magic 7, Tome 1, Jamais seuls, Toussaint, Quattrocchi, La Barbera, Dupuis.
Des enfants avec des pouvoirs luttent contre des méchants tout en allant en cours comme tout collégien.
Cette bande dessinée reprend de nombreux codes du genre et l’ensemble fonctionne bien. Certes, les originalités sont peu nombreuses mais le rythme est haletant, les personnages bien représentés et la bande dessinée agréable à lire. On est sur du classique mais du classique réussi. Voilà une série qui devrait assurément plaire aux amateurs du genre.
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