La pire soirée de ta vie, Andy Rowski, 404 éditions.
Dans ce livre « dont tu es le héros », tu es convié à faire des choix et à découvrir l’histoire effrayante d’une maison.
Les clichés sont tous réunis et les choix commencent. Mais… peu de véritables dilemmes ici. L’intrigue n’est pas véritablement conçue en puzzle : les choix sont uniquement des détours, des chapitres annexes, qui t’amènent tous vers la fin. Et l’histoire n’a rien de palpitant. Bref, en un mot, c’est très mauvais.
Août 61, Sarah Cohen-Scali, Albin Michel, litt’.
Ben ne se souvient plus de tout. Des bribes lui manquent. Des pans entiers même. Mais le tatouage sur son bras, lui, est indélébile. Et le passé va se rappeler à lui : sa survie lors de la guerre, ses rencontres, ses amours, l’Allemagne coupée en deux…
Quel récit poignant ! Voilà un roman qui bouleverse, marque, coupe le souffle, comme c’était le cas pour les deux précédents titres de l’autrice. Ici, le jeu de narration est intéressant et, même s’il devient parfois bancal et souvent artificiel, il se fait oublier pour mettre en lumière l’essentiel : une incroyable fiction réaliste sur cette terrible Histoire dont il faut à jamais se souvenir. Encore un excellent titre de l’autrice donc, à lire absolument.
Anoushka79, Patrick Eudeline, Le Passage éditions.
En 79, à Paris, dans un monde de punks où la drogue coule, une fille disparaît. L’enquête commence.
En utilisant un langage parfois trash mais jamais injustifié, l’auteur crée une langue détonante où le vulgaire et la poésie se donnent la main pour engendrer la narration. Il faut bien sûr être attiré par l’univers un peu décalé pour s’intéresser à l’intrigue mais le ton donne envie de poursuivre la lecture. On ressort de cette aventure urbaine en ayant vécu une intense expérience par procuration ; voilà qui donne, peut-être, pour les amateurs du genre, envie de découvrir les autres titres de l’auteur.
La vengeance du chat assassin, Anne Fine, L’école des loisirs, Mouche.
Revoilà ce chat, toujours aussi hypocrite sur son comportement, qui nous livre dans son journal ses pires attitudes. Cette fois-ci, le voici victime de son succès : môssieur refuse d’être muse d’artiste et de servir de modèle aux œuvres d’art. Il s’emploie alors à détruire tout élan artistique naissant chez sa maitresse. Une nouvelle fois, nous sommes pris à témoin de ce menteur de chat, arrangeant les faits comme bon lui semble et nous prenons grand plaisir à écouter ses bêtises et ses tournures mensongères. Au dénouement, on se dit qu’il va (presque) nous manquer. Heureusement qu’il existe d’autres volumes !
Imagine un loup, Emmanuel Lecaye, Marc Majewski, Pastel.
En une page, un début d’histoire est narré. Tout est mis en place : le lieu, les personnages, l’intrigue et… trois petits points, l’histoire s’arrête brusquement. Au lecteur d’imaginer la suite !
Ainsi, le dragon qui a toujours vécu dans sa montagne sera-t-il gentil avec l’aigle qui y installe son nid ? Voilà le premier début de l’ouvrage et aucune fin n’est annoncée. Si certains lecteurs seront certainement frustrés du concept, d’autres s’amuseront grandement de devenir auteur le temps de la lecture et savoureront ce jeu auquel les points de suspension nous invitent. En plus, les illustrations sont de véritables tableaux qui propulsent grandement l’imagination. De véritables œuvres d’art à chaque page, nous conviant à devenir, à notre tour, créateur du jour !
Le cochon en passe, Christian Oster, L’école des loisirs, Mouche.
Tomber en panne, quand il va bientôt faire nuit, dans la campagne perdue, il y a de quoi effrayer plus d’un cochon, aussi courageux soit-il. Et imaginez que le garagiste du coin soit plus dangereux que prévu…
Voilà un roman qui sait réellement mettre la peur en scène. On ressent un véritable effroi à la lecture des pages de l’histoire et le sentiment ne s’arrête qu’au dénouement. Quel véritable tour de force que de parvenir à écrire de manière si réaliste avec des animaux comme personnages ! Assurément, ce cochon en panne devrait être mis entre les mains de tout jeune lecteur aimant jouer à se faire peur.
Élinor et Jack, tome 1, Une porte super mystérieuse, Raúl Arnáiz, Mari Paz Villar, Delcourt.
Élinor se moque des autres et se retrouve projetée dans un monde inconnu. Jack, lui, connait très bien les mondes inconnus.
Cette bande dessinée met en place un principe plutôt dynamique et attrayant mais, une fois le sujet posé, l’aventure est assez linéaire et les rebondissements ne consistent qu’en une succession d’actions dont on se doute du dénouement. Du coup, l’ennui survient et la dernière page est la bienvenue.
Manu et Nono, le gros chien et la petite bête, Catharina Valckx, L’école des loisirs, Moucheron.
Dans ce nouveau volume des histoires de Manu et Nono, une petite bête féroce au nom rigolo fait la rencontre de nos deux compères, puis un gros chien vient faire frissonner nos amis.
Encore une fois, l’humour est au rendez-vous avec ce troisième volet des aventures de Manu et Nono. Bien sûr, on rit, on se réjouit et on savoure les rebondissements.
Voilà deux histoires qui complètent bien la série : vivement les suivantes et, bien sûr, un jour, une intégrale pour toutes les réunir !
Quelqu’un qu’on aime, Séverine Vidal, Sarbacane.
Le voyage commence pour chacun. Il y a celui perd la mémoire, celle qui vient de voir le jour et quelques pièces rapportées. Le road-trip débute avec son lot d’aventures et d’imprévus.
Le roman est pour moi divisé en deux parties : un incroyable début d’histoire. Où chaque personnage est réaliste, où les scènes s’incrustent en nous durablement et où on est totalement pris par l’intrigue. Et une seconde partie beaucoup plus classique et convenue d’un récit où se trouvent réunis ceux qui ne le sont pas habituellement. Et si cette partie m’a lassée, elle ne gâche en rien le merveilleux début du roman. Donc, rien que pour lui, partez en voyage avec Matt et sa drôle de troupe.
Journal d’un chat assassin, Anne Fine, L’école des loisirs, mouche.
Ce chat est terrible : il tue à tout-va. Lorsque la famille trouve le lapin des voisins mort sur leur tapis, c’est trop. Il faut cacher ce crime.
Ce titre devenu classique continue de fonctionner auprès des jeunes lecteurs. Car la compréhension est fine et parce qu’il regorge d’humour, ce premier volume d’une histoire devenue série séduit grandement. On rit des péripéties, on se gausse de la mauvaise foi de l’animal et on explose de rire au dénouement. Voilà bien un classique qui mérite d’être relu régulièrement !
Chez Mirabilia 