Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman, Aline Azoulay- Pacvoň, Fleuve éditions.
Eleanor Oliphant ne va en réalité pas si bien que ça. Mais qu’est-ce qu’elle nous fait rire ! La voilà qui nous raconte tout : ses tourments et ses pensées, son quotidien rocambolesque, ses réflexions profondes. Et Eleanor n’y va pas de main morte. Avec les gens qu’elle rencontre, elle leur dit sans détour ce qu’elle pense et ses propos crus provoquent assurément le rire du lecteur. Rien de vaut le plaisir de lecture que lorsque Eleanor se sent chez l’esthéticienne, la manucure ou le coiffeur. Mais Eleanor inquiète aussi car sa vie, et surtout son passé, ne sont pas roses. Et, surtout, sa mère, qui détient la palme de la pire-mère-au-monde. Mais n’oublions pas le fil rouge de la vie de notre héroïne : la vodka, qui l’accompagne à chaque seconde de sa complexe vie. Alors nous, lecteurs, on savoure l’écriture, on s’attache à ce personnage énigmatique et on est passionné par son incroyable vie. Ainsi, le roman se dévore d’une traite et laisse un étrange arrière-goût de trop peu : une réussite bienvenue.
Chez Mirabilia 