Les filles de Walïlü

Les filles de Walïlü, Cécile Roumiguière, L’école des loisirs, Médium.

Les filles de Walïlü, il faut les rencontrer. Il faut découvrir leurs vies, leurs maux, leurs joies, leurs aventures. Voilà que le roman s’ouvre et que le lecteur est immédiatement emporté. Happé par cet univers et ces filles, si bien dépeintes, si bien narrées, parfaitement réalistes. On commence au tout début, à l’enfance. Et on chemine, on avance pas à pas. Il y a les découvertes de l’adolescence, il y a des expériences. Chaque âge est mis à l’honneur et les portraits se multiplient, fourmillent au fil des pages. Ces filles de Walïlü, on ne peut pas les résumer, il faut les côtoyer au fil des chapitres. Comme un voyage à l’autre bout du monde, il faut le vivre pour le palper.
Ici, le roman fait décoller loin, emporte le lecteur dans un univers qui semble parfois hors du temps et curieusement soudainement totalement à notre portée, par une référence très terre à terre, une phrase imbriquée dans un étonnant réel. Et, au milieu de ce voyage et de cette poésie, trônent surtout les femmes, parfaites, complexes, riches, magnifiées avec subtilité par une autrice de grand talent. On ressort de la lecture tout chamboulé.e, avec une partie de nous encore un peu là-bas. Et on y est si bien qu’on profite d’y rester le plus longtemps possible.